Durant le confinement, j'ai croqué sous tous les angles mon logement et patio, cherchant à chaque page une écriture plus épurée et au diapason de mon émotion. Les fleurs et plantations associées au bâti me permettaient de jongler avec les lignes, textures et couleurs.
L'heure de la sortie ayant sonné, je me suis rapprochée des berges de la Seine à proximité. Elles me bercent par leur lumière, le clapotis et le lent glissement des péniches.
Depuis plus de 25 ans, j'habite dans le 93, bien souvent malmené par des reportages sensationnels. J'y aime et y décèle, au contraire, une richesse et complexité des échanges entre voisins, un contraste entre l'expansion urbanistique nécessaire et la souveraineté de lieux intermédiaires et persistants.
Déjà, en 2001, je me régalais du contraste entre le stade de France et le pavillon d'une écluse,
ou me posais dans un espace protégé et enclavé à quelques centaines de mètres de chez moi.
(Depuis, la moitié des logements fut démolie, l'autre : rénovée, et la pelouse où les habitants soignaient leurs plantations, en partie bétonnée.)
Noter et célébrer ces lieux pleins de charme et voués à disparaître, m'appelle régulièrement. C'est ce que j'entreprends à nouveau, en dessinant berges ou habitats qui seront peut-être transformés, déplacés ou même rayés du paysage pour les prochains jeux olympiques de 2024.
Sur l'île Saint Denis, je me régale des fantaisies ou créations architecturales, amarrées. Les abords sont à peine entretenus, l'ambiance y est décontractée, j'en oublie la ville et son rythme saccadé.
D'autres images je vous partagerai. Je dévoilerai peu à peu et en partie seulement, pour garder quelques surprises à une prochaine expo qui, j'espère, tardera le moins possible.
1 commentaire:
C'est vrai que le jeux bétonneurs de 2024 ne sentent pas la fraîcheur et la poésie!
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