jeudi 23 janvier 2020

giacometti

Ciel bleu hivernal, je profite d'un rendez-vous pour découvrir l'Institut Giacometti à Paris, me réchauffer dans cet écrin récemment rénové, l'ancien atelier du décorateur Paul Follot, un hôtel particulier de style art-déco.

Au rez-de-chaussée, la reconstitution de l'atelier de Giacometti qui se trouvait dans le même quartier. Exit la poussière qui y régnait, objets momifiés à l'intérieur d'un espace totalement vitré.


 Le 1er étage qui servait aux réceptions du décorateur, accueille l'exposition "Cruels objets du désir" jusqu'au 16 février.


 Peu de pièces montrées, essentiellement les sculptures surréalistes des débuts de Giacometti.
Cependant, la visite est ravissante, tous les éléments décoratifs appellent le regard : bois des cloisons, vitraux, mobilier, tentures des murs, carrelage,.... Visite croisant les disciplines avec un petit goût d'inachevé tout à fait plaisant.


"Avez-vous déjà vu des tableaux parfaits ? Moi, je n'en ai jamais vu. C'est une des caractéristiques de l'art, d'ailleurs. Une hélice d'avion, pour fonctionner, doit être parfaite, un verre à vin, pour être utilisable, ne doit pas être ébréché. Par contre, une oeuvre d'art n'est toujours qu'une vision partielle du monde extérieur, toujours précaire aussi. En peinture, en sculpture comme en poésie, il ne peut y avoir de perfection. C'est cela qui fait leur intérêt, leur virulence ou leur violence.".
Alberto Giacometti. Je fais certainement de la peinture... Entretien avec Gotthard Jedlicka.

1 commentaire:

André de Presles a dit…

"La perfection n'est pas de ce monde" nous disait toujours M. Roulet, prof à l'IUT de Ville d'Avray.
Une ancienne école Marcel Dassault qui avait fait des hélices d'avion.

Finalement, la perfection n'est nulle part.
Du moins tant que l'homme pourra mettre sa petite touche d'incongrue dans les objets.