Je suis saisie dès l'entrée. Est-ce dû à mon goût pour les espaces industriels, le silence régnant dans ce lieu désert un mardi après-midi, ou bien la chaleur ressentie après un chemin à moto sous la pluie et le froid ?
L'artiste à l'honneur : Georg Baselitz. Son inversion systématique des corps et de la toile peut me rebuter, je désirais cependant découvrir son dernier travail, imaginant qu'à 81 ans, un artiste est au faîte de sa recherche, dénué de complexe et allant à l'essentiel.
Je me trouve happée par ces grands corps décharnés. Je trouve l'ambiance grave, triste même, cependant je suis émue par la sobriété et la touche libre. Les corps semblent retrouver leur origine, "poussières d'étoiles" se fondant dans un univers éthéré.
C'est en mettant le nez sur ces toiles, en me rapprochant et m'immergeant dans la peinture que les sensations viennent. Alors l'image délivre son pouvoir d'envoûtement.
Oubliant la figure décharnée, j'entrevois des constellations, des rivières gorgées d'or.
Déclaration d'amour à sa femme ? Baselitz semble s'affranchir du poids de son histoire allemande pour livrer son attachement aussi bien que son détachement.
1 commentaire:
Voir l'inspiration des artistes vieillissant, ça me soulage..
Forcément
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