J'y suis allée, aimant particulièrement ce musée situé face à la mer et jouissant d'un éclairage naturel savant.
Devant les paysages marins qu'il chérissait, le peintre séjourna dans le midi comme bien d'autres artistes.
Quelle liberté d'expression, sensibilité et maîtrise (je trouve) !
Frivolité et douceur du trait m'émeuvent beaucoup.
Au Havre, il loua chambres meublées et y trouva une autre inspiration.
A André Farcy, il écrit : "Je suis bien installé face à la mer. Nous avons beau temps, mais quelle différence avec la fixité et l'éclat de la lumière du midi. Ici, l'aspect change mille fois par jour. C'est bien joli et je m'acharne à fixer cette atmosphère nacrée en dehors de la formule impressionniste et cela n'est pas commode. J'ai sous les yeux les plus beaux spectacles maritimes que l'on puisse rêver,mais il faut concentrer, synthétiser et tout réinventer. Je serai bien heureux si je réussi ce que je me propose de faire".
Osé de mettre l'accent à l'arrière plan et d'y répondre par une écriture ouverte comme inachevée et presque abstraite au premier plan!
Egalement, sa recherche sur le noir est étonnante. Selon lui, "le soleil au zénith, c'est le noir : on est ébloui : en face on ne voit plus rien". "C'est le noir qui domine, il faut partir du noir" pour inventer "une composition qui trouve la luminosité dans les contrastes de la couleur".
Précurseur d'autres recherches picturales comme celle de Soulages.
1 commentaire:
Quelle liberté pour le visiteur que cette réalité colorée, autrement plus riche que la virtuelle avec ses lunettes d'aveugles.
Parce que c'est l'interlocuteur de l'artiste qui crée lui-même sa virtualité.
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